AS 116-17 A |
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Ormoy Foot |
3 |
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1 |
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| : but pour l'AS 116-17 | | | : but adverse | | | : remplacement(s) | Passez la souris sur les images pour plus de détails |
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1-0 |
Centre de Ilyesdevant le but et Paul bien lancé parvient en taclant le ballon à le dévier dans le but (30') Buteur : Paul Littre Passeur : Ilyes Embarek |
1-1 |
Perte de balle au milieu, contre adverse, la défense un peu trop confiante se fait déborder et après un premier tir détourné par Matthieu G, le ballon est récupéré par un attaquant qui l’allume assez tranquillement des 6m (34') |
2-1 |
Pressing de l’AS et suite à une touche à hauteur de la surface adverse, le ballon ressort pour Benjamin A. dont la frappe des 20m ne peut être que repoussée par le gardien, Ilyès alors plus prompt la récupère et marque de près malgré une nouvelle intervention du gardien (56') Buteur : Ilyes Embarek |
3-1 |
Débordement côté droit de Benjamin A. dont le centre à ras de terre au niveau des 6m n’est intercepté par personne sauf Mathias au second poteau qui reprend sans opposition dans le but vide (78') Buteur : Mathias Palhec Passeur : Benjamin Adjovi |
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Rubrique Hors-Jeu officielle :
Match contre un promu qui fut à sens unique. Des adversaires extrêmement faibles à tout point de vue (physique, technique, agressivité) qui nous ont malgré tout posé pas mal de souci pour marquer. Il faut dire qu’ils ne prenaient aucun risque en restant arc-bouter sur leurs 16m et que nous nous sommes mis à leur rythme, mais avaient ils les capacités pour faire autrement ? on peut en douter et même craindre que ce soit la pire équipe de DH jamais engagée surtout quand on lit leur résumé du match sur leur site qui titre fièrement « ce fut dur et pas si loin que ça ». Que ce fut dur pour eux c’est clair et encore c’est un euphémisme mais qu’ils aient cru ne serait-ce qu’un instant qu’ils étaient capables de ramener autre chose qu’une défaite c’est tout bonnement inconscient, un manque de lucidité total. Ce de quoi ils étaient le plus proche c’était uniquement de leur plus grande défaite de leur histoire, mais à priori cela ne devrait pas tarder dès qu’ils joueront face à des équipes plus réalistes que nous, car qu’est ce que nous avons vendangé. Il y avait certes un très bon gardien, mais dans nos rangs on avait l’impression de faire des attaques au ralenti, ça manquait clairement d’ambition, de mouvement et de volonté d’écraser son adversaire, Ilyès en étant une véritable caricature en 1ère mi-temps en s’énervant tout seul sans jamais parvenir à prendre de vitesse un vis-à-vis plus pilier que défenseur…
Merci à Fernando (coaching), Hugo, Kevin, Julien L., Gayo et Stéphane(touche) d’être venus.
Rubrique Hors-Jeu officieuse (Gayo):
En cette veille de match de l’AS, je décidais comme à mon habitude de rentrer à mon domicile, retrouver quelque quiétude après une dure journée de labeur. Humant çà et là de bien agréables odeurs, sentant les festivités s’annoncer à chaque recoin de quartier, je m’en retournais clopin-clopant dans mon 10è arrondissement, l’âme légère, l’esprit soulagé. Car bien que la semaine ait été très raisonnable sur le plan des sorties nocturnes et très studieuse sur le plan professionnel, je m’imposais de conserver toute la sagesse qui me caractérisait désormais et ce, jusqu’au bout de la semaine. Pas de pétanque ni d’anniversaire de Stef, pas de rue Oberkampf ni de Hugo retrouvé, pas de Rive Gauche ni de Dérives Maladroites… encore moins jusqu’à point d’heure… non, moi, Polo, nouvel Homme s’il en est, je décidais une fois de plus de tenir mes résolutions et je rentrais chez moi m’adonner à ma nouvelle passion : la lecture, l’écriture, en un mot… l’art de la littérature ! Oui, j’ai bien dit littérature. L’idée m’était venue un soir où j’attendais Hugo, totalement enivré, place Voltaire en bas de chez moi. Après 2 heures d’attente infructueuse à regarder ma montre, j’avais fini par me demander ce que je faisais là, avant de philosopher avec moi-même sur l’existentialisme, le sens de la vie, l’incongruité du rapport spatio-temporel et la place de l’homme au milieu de tout ça. A force d’insulter Hugo qui n’était toujours pas là, son Misérable nom avait fini par résonner en moi et me donner envie de relire l’intégrale de Victor Hugo. Un peu plus tard, après avoir titubé et être tombé le nez dans le ruisseau, j’avais fini par fredonner « c’est la faute à Rousseau ». Ne pouvant pas me relever, j’étais resté allongé sur le bitume, sans autre choix que de contempler le panneau bleu « Place Voltaire » et de me questionner sur le candide ou l’optimiste qui sommeillait en moi. Le lendemain matin, enfin à jeun et toujours sans nouvelles de mon ami Victor (que j’appelle désormais ainsi), j’avais décidé de remonter chez moi et opté pour une nouvelle résolution : à l’instar de Paul Verlaine ou Paul Eluard, je deviendrai poète moi aussi ! Oui, fini Paul, terminé Polux, j’avais décidé ce jour-là qu’on m’appellerait désormais Polo Verlaine ! Le poète du ballon rond, l’esthète parmi les athlètes, le spirituel sans spiritueux. Persuadé en mon for intérieur de rendre l’AS toujours plus fort, plus fort encore que le Big Four.
De ma plume aiguisée,
J’écrirai balle aux pieds
La nouvelle épopée
De mes coéquipiers
Rouges et Blancs drapés.
Et puisque telle était devenue ma destinée, je décidais donc, en cette veille de match contre Ormoy, de méditer sur moi-même pour mieux préparer cette confrontation collective. M’étant concocté une petite infusion pour éviter toute confusion due à l’alcool, ayant mis mon iPhone en mode Avion pour planer moi aussi à dix mille lieues de là, je ressassais en moi le schéma tactique de Nando, en rythme avec le tic-tac de l’horloge. Et si sa tactique était l’attaque, je me répondais du tac-o-tac que je me sentais d’attaque. Sur ces quelques vers improvisés après le journal télévisé d’un Laurent Romejko très avisé, je me rappelais soudain ce que disait mon frérot (Paul Verlaine) :
L'étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure...
Rêvons, c'est l'heure.
Et il n’avait pas tort le frérot, car en effet il était déjà 21 heures et il était l’heure… l’heure d’aller se coucher pour être fin prêt au lever. Après avoir fait de bien jolis rêves sur la place de la mythologie grecque au 21è siècle (et aussi après avoir fait, à cause d’Éros, quelques rêves érotiques sur Clara Morgane), je me préparais à la hâte tout en lisant au petit déjeuner quelques chapitres du Rouge et le Noir, en mémoire du HBFC. Retrouvant alors force, courage et abnégation, j’enfourchais mon cheval des temps modernes et le faisais cravacher sur le périphe en direction du stade Max Rousié. Une fois arrivé, je buvais les paroles du coach et m’enivrais de la joie d’être titulaire. Je clamais haut et fort un poème à mon ami Kevin qui n’écoutait guère. J’embrassais la fougue de mon défenseur Arthur, que j’appelais Arthur Rambo tant il avait l’air de faire rimer la force et la puissance. A tous, je promettais d’aller plus haut, aller plus haut, là où l'on oublie ses souvenirs, aller plus haut, aller plus haut, pour se rapprocher de l'avenir. Et l’avenir n’était pas si lointain. J’allais leur montrer à tous de quoi était capable le poète du ballon rond. Moi, Polo Verlaine, j’écrirai la victoire du bout des pieds.
Et c’est d’ailleurs ce que je m’efforçais de faire d’entrée de jeu. Dès le coup de sifflet arbitral, on ne voyait que moi. J’étais au four et au moulin à paroles. Je distillais les jolis gestes autant que les précieux conseils. J’alternais les bons mots à mes partenaires et quelques maux à mes adversaires. Un tacle les 2 pieds décollés, une tête au ras du sol, un coup de coude bien aiguisé, moi j’appelais ça de la poésie dans toute sa splendeur putain de bordel. Et dans une rencontre qui avait du mal à dessiner un vainqueur, j’allais m’emparer une nouvelle fois du pinceau. Sur un centre venu d’ailleurs, après un cafouillage où tout le monde, justement, s’emmêlait les pinceaux, je finissais par me jeter in extremis, m’arracher et toucher le ballon, l’effleurer, le caresser, le titiller… et le pousser au fond des filets. Un zéro pour l’AS, un héros pour Verlaine. Polo l’as des as, Verlaine l’as de l’AS.
Mais un score de football fait parfois fi du cours du jeu. Complètement hors propos, par-delà le bon sens footballistique, Ormoy plaçait un contre bien peureux mais bien heureux. Sur un ballon bêtement perdu, très haut dans le camp adverse et là où plus personne ne pouvait revenir en position défensive, les visiteurs en profitaient pour venir tromper notre gardien.
Face à tant d’injustice, tant de tristesse, je préférais me réfugier dans ces quelques vers de mon frérot Paul Verlaine :
Pourquoi triste, ô mon âme
Triste jusqu'à la mort,
Quand l'effort te réclame,
Quand le suprême effort
Est là qui te réclame ?
Triste jusqu’à la mort, j’occultais toute la fin de cette misérable première période et attendais le repos de la mi-temps comme le matin attend sa rosée.
C’est ensuite seulement que, Ô splendide seconde période, vint le temps de la victorieuse mi-temps. Dans un match à sens unique, les locaux s’illustraient par leur brillante stérilité. Pour nous faire frémir d’une infime peur, ils ne pouvaient compter que sur une offrande de notre défense, à l’image de cette faute inutile et ce coup-franc idéalement placé à l’entrée de la surface, plein axe. S’ensuivait alors la maladresse de leur attaquant, et cette frappe bien mal inspirée qui fuyait nos cages.
Fort heureusement, les choses se précisaient peu à peu quand, au bout du énième coup de pied angulaire, une tête piquée obligeait le gardien à s’employer et à repousser la balle sur sa ligne. L’arbitre sifflant un hors-jeu se voyait agressé, bousculé, chahuté par toute l’équipe d’Ormoy, qui croyait qu’on venait là d’accorder le but… Une crainte des plus absurdes, mais qui avait le mérite d’être quelque peu prémonitoire.
J’en veux pour preuve que les choses allaient bientôt se décanter et, comme souvent dans ces cas-là, m’enivrer : une offensive placée côté gauche se concluait par une belle frappe de notre numéro 14, lourde et placée. Malgré le bel arrêt du gardien, Ilyès placé en embuscade contrôlait la balle : le nez dans le guidon, les pieds englués dans le ballon, il ne pouvait frapper directement et devait s’employer à feinter, dribbler et crocheter le gardien pour se donner de l’air. De l’air, il en trouvait et en donnait à toute l’équipe puisqu’il allait enfin pousser le ballon au fond des filets, malgré un effleurement du gardien. Ivre de joie, je lui lançais ce bref poème : « Il y est, Ilyès ! Ilyès, il y est ! »
A 2-1, la logique était enfin respectée. Cela nous libérait aussi. Il ne fallait pas attendre bien longtemps avant de voir une autre action splendide prendre forme sur l’aile droite. Une action que même nos fantasmes les plus farouches n’auraient pu imaginer. Sur un ballon écarté en direction d’Ilyès, ce dernier – nommé ainsi à tort puisqu’arrivé le premier - contrôlait à même la ligne et évitait la touche de justesse, avant de se débarrasser de son assaillant direct, de foncer à l’entrée de surface, de venir fixer un nouveau défenseur, de lever la tête puis de centrer à terre au second poteau… à court d’haleine mais pas à court d’inspiration, il poussait une dernière expiration et venait trouver Mathias, venu de loin pour ajuster le gardien.
A 3-1, je voyais l’agonie d’Ormoy appesantir l’atmopshère, leur sanglante et cinglante défaite rougir le verdoyant rectangle. C’est à cet instant que, le cœur léger, je regardais l’attaquant adverse et lui lançais, droit dans les yeux, ces quelques vers de Paul Verlaine :
La mort que nous aimons, que nous eûmes toujours
Pour but de ce chemin où prospèrent la ronce
Et l'ortie, ô la mort sans plus ces émois lourds,
Délicieuse et dont la victoire est l'annonce !
Et pour la victoire, ce n’était qu’une question de temps. Une mainmise sur le jeu, un contrôle des opérations sans trop forcer, une sérénité pour éviter de replonger dans certains travers, et on pouvait très logiquement voir l’arbitre siffler la fin des hostilités. Le début de nos festivités.
Cette confrontation un peu redoutée
S’était finalement bien passée,
Ce match d’Ormoy était devenu conte de fée
Nos visiteurs en Belle au bois d’Ormoy transformés…
Quoi de plus beau pour finir cette journée
Que de venir le parachever
Au Brio où j’ai, avec une certaine naïveté,
Du régler la note de départs précipités…
60€ de ma poche indument payés
Au motif que certains avaient oublié.
Aussi je vous saurais gré
De bien vouloir me rendre la monnaie
De ce bien trop gros billet… |
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ilyes | le 05/10/2016 à 12:27 |
| Salut, la première passe d est de moi sur ce match ;) |
kevin | le 05/10/2016 à 14:27 |
| la perte de balle au milieu sur le but d'Ormoy également :) ahahah |
ilyes | le 05/10/2016 à 14:30 |
| la MAGNIFIQUE et LAMENTABLE perte de balle je précise ;) |
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